TransSardinia
Il y a quelques semaines, je suis parti faire du vélo en Sardaigne avec mon colocataire Raphaël. Voici un aperçu de ce qu’on a vécu.
Pendant les vacances d’hiver, avant la saison des examens, je me suis mis en tête de faire du vélo pendant les deux semaines qui suivent la fin des examens et le début du deuxième semestre. Raphaël était également de la partie et nous avons décidé de faire un tour de la moitié de la Sardaigne, car nous n’avions pas le temps de faire le tour complet.
Nous avons pris le train de Genève à Toulon, puis le ferry jusqu’à Porto-Torres, tout au nord de la Sardaigne. Le voyage a duré environ 36 heures, mais cela en valait la peine !
Le jour de notre arrivée, nous avons rapidement fait des courses, puis nous avons quitté la ville en passant par un champ impraticable où le gps nous a emmenés (merci komoot !). Nous avons ensuite atteint la côte ouest où nous avons campé entre la plage et un joli parking avec de l’eau courante !
Le jour suivant a été plus long, et particulièrement montagneux ! La première moitié de la journée, nous avons longé la mer, mais lorsqu’il n’y avait plus de route, nous avons coupé à l’intérieur des terres et avons grimpé. Au sommet de la première colline, nous avons trouvé une tonne d’oranges sur une place de la ville et nous avons pris le temps de les apprécier (nous ne savions pas encore que ce seraient les seules que nous allions trouver de tout le voyage !)

Malheureusement, la montée ne faisait que commencer : il nous restait encore plus de 1000 mètres de dénivelé. Cette montée est toutefois inoubliable : elle commence au milieu de nulle part au milieu des champs et se transforme rapidement en une route de gravier dans une forêt très humide. Nous avons été récompensés par des vues magnifiques et une descente épique sur une route fraîchement goudronnée jusqu’à Santu-Lussurzu où nous avons campé dans un champ abandonné à côté d’une église.
Nous avons passé deux jours de plus à pédaler dans les montagnes : d’abord de Santu-Lussurzu à Fonni, la commune la plus haute de Sardaigne, et ensuite de là à Durgali, presque sur la côte est. La montée vers Fonni a été beaucoup plus facile et nous avons même eu la chance de nous laver un peu dans un lac !
Avant de quitter les montagnes, nous avons décidé de pédaler jusqu’au point le plus haut de l’île (enfin presque, nous sommes allés aussi loin que nous pouvions pédaler, à 1600 mètres d’altitude, mais il nous manquait encore 200 mètres pour atteindre le sommet). Et il nous restait encore trois cols à passer avant la fin de la journée.
Dans l’avant-dernière descente, Raphaël a crevé, mais le côté positif est que nous avons pu profiter de la vue plus longtemps 🙂 Nous sommes arrivés au sommet de la dernière montée alors que le soleil se couchait (vers 17h30 vu que c’était encore l’hiver), et nous avons décidé de descendre vers la mer pour avoir un peu plus chaud pour la nuit. Comme on était fatigués et qu’on avait faim, on a eu l’idée de se faire une pizza bien méritée et on est arrivés au restaurant vers 18h45, pensant qu’il était minuit (on espérait qu’ils nous serviraient encore, mais ils n’avaient même pas commencé !)
Les quatre jours suivants ont été plats et un peu moins mouvementés. Nous avons dormi près de la plage tous les soirs et nous avons été complètement trempés par une journée de pluie incessante.
Alors qu’on attendait au port pour embarquer, nous avons demandé à un·e garde frontière s’iel savait où trouver une douche et il nous a dirigés vers un restaurant. C’était une chance de pouvoir se doucher après 8 jours passés dans des vêtements puants et collants, surtout avant le long voyage du retour.
Si tu comptes aller faire du vélo en Sardaigne, je te conseille la côte ouest et les montagnes. Les deux sont très sauvages et moins touristiques que l’est et le nord.
Tu peux trouver quelques photos ici.
Rund um Sardinien
Vor ein paar Wochen bin ich mit meinem Mitbewohner Raphaël durch Sardinien geradelt. Hier ein kleiner Eindruck von was passiert ist.
In den Winterferien, vor der Prüfungszeit, habe ich mir überlegt, dass ich in den zwei Wochen nach dem Ende meiner Prüfungen und dem Beginn des zweiten Semesters eine Radtour machen möchte. Raphaël war auch mit an Bord und wir haben uns für eine Tour durch halb Sardinien entschieden, weil die Zeit für die ganze Runde nicht gereicht hätte.
Wir haben den Zug von Genf nach Toulon in Südfrankreich genommen und dann die Fähre nach Porto-Torres ganz im Norden Sardiniens. Die Reise dauerte ca. 36 Stunden, aber sie war es wert!
Bei der Ankunft kauften wir schnell ein und verließen dann die Stadt durch ein unfahrbares Feld, wo uns das GPS hinführte (danke Komoot!). Wir erreichten dann die Westküste, wo wir zwischen dem Strand und einem schönen Parkplatz mit fließendem Wasser zelteten!
Der nächste Tag war länger, und vor allem sehr hügelig! Die erste Hälfte des Tages fuhren wir am Meer entlang, aber als es keine Straße mehr daneben gab, fuhren wir Richtung Inland und bergauf. Auf der Spitze des ersten Hügels fanden wir auf einem Dorfplatz eine Menge leckere Orangen, und wir nahmen uns etwas Zeit, um sie zu genießen (wir wussten noch nicht, dass dies die einzigen Orangen sein würden, die wir auf der ganzen Reise finden würden!)

Leider begann der Aufstieg gerade erst: wir hatten noch mehr als 1000 Höhenmeter vor uns. Dieser Anstieg ist wirklich unvergesslich: Er beginnt mitten im Nirgendwo zwischen Feldern und wechselt bald auf eine Schotterstraße in einem feuchten Wald. Wir wurden mit schönen Aussichten und einer epischen Abfahrt auf einer frisch geteerten Straße hinunter nach Santu-Lussurzu belohnt, wo wir auf einem verlassenen Feld neben einer Kirche unser Zelt aufgeschlagen haben.
Wir sind noch zwei Tage in den Bergen geblieben: erst von Santu-Lussurzu nach Fonni, dem höchstgelegenen Dorf in Sardinien, und dann von dort nach Durgali, fast an der Ostküste. Der Aufstieg nach Fonni war viel leichter und wir hatten sogar die Gelegenheit, uns in einem See ein wenig zu waschen!
Bevor wir die Berge verlassen haben, haben wir beschlossen, mit dem Fahrrad zum höchsten Punkt der Insel zu fahren (na ja, fast, wir sind so weit gefahren, wie wir mit dem Fahrrad fahren konnten, auf 1600 m.ü.M., was immer noch etwa 200 Meter vom Gipfel entfernt war). Und wir hatten noch drei Pässe zu überqueren, bevor der Tag zu Ende ging.
Auf der vorletzten Abfahrt hatte Raphaël einen Platten, aber das hatte den Vorteil, dass wir die schöne Aussicht länger genießen konnten 🙂 Wir haben den letzten Gipfel erreicht, als die Sonne bereits unterging (gegen 17:30 Uhr, weil es ja noch Winter war), und wir haben beschlossen, zum Meer herunterzuradlen, um es für die Nacht etwas wärmer zu haben. Da wir müde und hungrig waren, hatten wir die Idee, uns eine Pizza zu holen, und wir kamen gegen 18:45 Uhr im Restaurant an (wir hofften, dass sie uns noch bedienen würden, aber sie hatten noch nicht einmal angefangen! wir dachten es wäre schon Mitternacht!)
Wir haben die nächsten Nächte direkt am Strand geschlafen und wurden von einem Tag Dauerregen völlig nass.
Als wir am Hafen warteten, um auf das Schiff zu gehen, fragten wir einen Angestellten, ob er wüsste, wo wir eine Dusche finden könnten, und er wies uns den Weg zu einem Restaurant. Es war ein Glück, nach 8 Tagen in stinkenden und klebrigen Klamotten duschen zu können, vor allem vor dem langen Rückweg nach Hause.
Wenn ihr jemals auf Sardinien radeln wollt, würde ich euch die Westküste und die Berge empfehlen. Beide waren sehr wild und viel weniger touristisch als der Osten und Norden.
Hier kannst du ein paar Fotos finden.
Round Sardinia
A few weeks ago I went cycling around Sardinia with my roommate Raphaël. Here is a sneak peak into what happened.
During the winter break, before exam season, I put on my mind that I wanted to go cycle during the two weeks after the end of my exams and the start of the second semester. Raphaël was also onboard and so we decided on a tour of half of Sardinia, as the time wouldn’t have been enough for the complete round.
We took the train from Geneva to Toulon in the south of France and then the ferry to Porto-Torres in the very north of Sardinia. The trip took something like 36 hours but it was worth it!
The day we arrived, we quickly got groceries and then left the town through an impossible to ride field where the gps took us (thanks komoot!). We then got to the west coast where we camped between the beach and a pretty parking lot with running water!
The next day was longer, and especially hilly! The first half of the day we cycled along the sea but when there was no more road next to it, we cut inland and up. At the top of the first hill we found a ton of delicious oranges in a town square and we took some time to appreciate them (we didn’t know yet, but these would be the only ones we’d find the whole entire trip!).

Unfortunately, the climb was just starting: we had still more than 1000 meters left. This climb is memorable: it starts of in the middle of nowhere between fields and soon changes to a gravel road in a very humid forest. We were rewarded by beautiful views and an epic descent on a freshly paved road down to Santu-Lussurzu where we camped on an abandoned field next to a church.
We stayed two more days cycling in the mountains: first from Santu-Lussurzu to Fonni, the highest village in Sardinia and the next from there to Durgali, almost on the east coast. The climb to Fonni was way easier and we even got the chance to clean ourselves a bit in a lake!
Before leaving the mountains, we decided to cycle to the highest point of the island (well almost, we went as far as we could cycle at 1600 masl. which was still some 200 meters short of the top). And we still had three mountain passes to cross before the end of the day. On the second to last descent, Raphaël got a flat but the positive side of that was that we could enjoy the beautiful view for longer 🙂 We got to the top of the last climb as the sun was setting (somewhere around 5:30 p.m. since it was still winter), and we decided to go down towards the sea to have it a bit warmer for the night.
Since we were tired and hungry, we got the idea of getting ourselves some well deserved pizza and we got to the restaurant at around 6:45, thinking it was midnight (we were hoping they would still serve us, but they hadn’t even started!)
The next four day were flat again and a bit less eventful. We slept next to the beach every night and got completely soaked from a day of never-ending rain.
While waiting at the harbor to board the ship, we asked a boarder guard if they new where to find a shower and they directed us to a restaurant. It was a blessing to be able to shower after 8 days in smelly and sticky clothes, especially before the long way back home.
If you’re ever going to cycle in Sardinia, I’d recommend the west coast and the mountains. Both were very wild and less touristic than the east and north.